CSEC des 10 et 12 janvier 2024

  • Venue du nouveau Directeur Général, Serge MAGDELEINE, au CSEC
  • Crédit Agricole, le bon sens près de ses sous
  • Jeu de chaises musicales dans le groupe
  • Début de réponse de la direction suite au rapport IPSO-FACTO relatif au droit d’alerte pour danger grave sur la santé des salariés
  • FOcus sur le flash “LCL DRH” du 18 janvier relatif aux mesures salariales unilatérales

Ce sont les articles du flash du dernier CSEC que vous pouvez trouver ici.

Et là, les “réponses” de la direction aux questions diverses de ce mois.

Bonne lecture et rendez-vous le 8 février !

Négo salariale 2024 : LCL distancé (MAJ communiqué de presse intersyndical)

25 janvier 2024 : Pour lire le communiqué de presse intersyndical, c’est ici.

24 janvier 2024 : Cette année encore, chiffres à l’appui, les salariés de LCL sont les moins bien lotis du secteur bancaire en termes de revalorisation salariale.

Puisqu’ils sont déjà parmi les moins bien payés sur le périmètre AFB, comparatif à l’appui, ce n’est donc pas avec la négociation salariale 2024 que LCL va rattraper son retard, bien au contraire.

Pourtant, de l’argent, il y en a. LCL affiche ces dernières années des résultats record approchant le milliard. Mais, avec, le groupe Crédit Agricole SA préfère chouchouter ses actionnaires que ses salariés, notamment, en effectuant des plans de rachat d’actions qui sont ensuite détruites ! C’est ainsi que le fruit de notre travail part, pour partie, en fumée.

Pour lire le flash, c’est ici

Pour lire le rapport AFB des rémunérations de base 2023, c’est là

Alors, le 8 février, tu ne sais toujours pas ce que tu fais ?

Le 8 février, tu fais quoi ?

Pour réclamer une augmentation générale de 1.500 €, à l’instar de ce qu’ont obtenu nos collègues des caisses régionales grâce à leur mobilisation, vos représentants des syndicats FO LCL, CFDT, AS, CGT, STC et UNSA, s’unissent et vous appellent à exprimer votre mécontentement le jeudi 8 février prochain, jour où seront publiés les résultats 2023 de LCL et de Crédit Agricole SA, qui, sans aucun doute, seront encore excellents.

Pour lire l’appel intersyndical, c’est ici

PPV : Un problème ?

Vous êtes nombreux à ne pas comprendre pourquoi vous n’avez pas perçu la prime fin décembre.

Il y a 2 problématiques :

  • Cadres autonomes : la direction proratise les 3 SMIC, considérant qu’ils ne travaillent que 211 jours, soit 7 jours de moins que le forfait légal de 218. C’est oublier que, conventionnellement chez LCL (accord 35 heures), un forfait jours à temps plein est de 211 jours. FO LCL tente de faire entendre raison à la direction, et est déterminée à aller jusqu’au bout si nécessaire.
  • Absences pour maladie : la direction proratise également les 3 SMIC mais incorpore les IJSS dans la rémunération. Ce qui a pour effet de placer la rémunération au dessus du plafond des 3 SMIC proratisé. En résumé, un salarié dont la rémunération est inférieure à 3 SMIC, aurait perçu la PPV s’il n’avait pas été malade. Mais parce qu’il a été malade, il en serait privé car il aurait gagné plus de 3 SMIC, selon la direction. Cela est bien sûr absurde. FO LCL est également sur le sujet.

Dans les 2 cas, nos conseils juridiques confirment l’analyse de FO LCL et les mauvaises applications de la direction.

Affaire à suivre.

FO LCL et la CFDT demandent la poursuite de la négociation salariale

Le 15 janvier, la direction de LCL était informée de l’absence de signataires sur les mesures salariales proposées.

Réunies en intersyndicales, FO LCL et la CFDT ont immédiatement demandé la poursuite de la négociation.

Appuyées par la majorité des organisations syndicales non représentatives, FO LCL et la CFDT ont rédigé et adressé au DRH, un courrier commun, officialisant ainsi leur demande et annonçant également le mouvement de grève prévu pour le 8 février. À ce jour, seul le SNB n’a pas souhaité s’associer à la démarche intersyndicale.

Outre la poursuite de la négociation, la demande de l’intersyndicale porte sur une augmentation générale d’au moins 1.500 euros pour tous, à l’instar de la mesure octroyée aux 78.000 salariés des caisses régionales du Crédit Agricole et leurs filiales. Rappelons que cette augmentation a été obtenue après plusieurs mobilisations importantes des salariés dans plusieurs caisses régionales.

Retrouvez la lettre ouverte adressée au Directeur des Ressources Humaines en cliquant ici

@suivre

Négociation salariale 2024 : Tous les syndicats réclament au moins 1.500 € pour tous

15 janvier 2024 : Les délégués syndicaux FO LCL, après avoir consulté leurs adhérents, se sont tous exprimés contre la signature des mesures salariales proposées par la direction qu’ils jugent insuffisantes au regard de l’investissement quotidien de chacun, malgré des conditions de travail dégradées. LCL et le groupe Crédit Agricole SA sont les moins-disant en matière d’augmentation salariale. La CFDT et le SNB ne signeront pas non-plus. Le SNB, échaudé par sa signature sur l’accord Prime de Partage de Valeur de décembre, ne souhaite apparemment pas renouveler l’expérience …

FO LCL (également la CFDT, le SNB, mais aussi tous les autres syndicats présents chez LCL) a demandé ce jour de continuer la négociation salariale. Si la direction refuse d’accorder au moins la même mesure que celle accordée par la Fédération Nationale des caisses régionales du Crédit Agricole (augmentation de 1.500 € pour tous), alors une intersyndicale vous appellera à faire grève le jeudi 8 février. C’est grâce à leur mobilisation que les salariés des caisses ont obtenu une mesure générale.

La direction de LCL a donc encore plus de 3 semaines pour attribuer une mesure générale qui permettrait d’atténuer les effets de l’inflation.

11 janvier 2024 :  Merci aux nombreux collègues qui nous ont remonté leur avis sur les mesures proposées. FO LCL consulte actuellement ses délégués syndicaux dans toutes les régions, qui eux-mêmes consultent nos adhérents pour prendre la décision de signer ou pas le projet d’accord salarial, et, le cas échéant, de lancer un mouvement de grève.

Pour information, Crédit Agricole SA va racheter 26,84 millions d’actions pour ensuite les détruire. Au cours de 13 €, c’est ainsi environ 350 millions d’euros qui vont partir en fumée, dans le seul but de privilégier l’actionnaire. Déjà fin 2022, 16,65 millions de titres avaient été détruits, représentant un montant d’environ 160 millions. Et après, le groupe dit ne pas pouvoir nous augmenter !

8 janvier 2024 :  la dernière séance de négociation programmée a eu lieu. Voici les dernières propositions de la direction :

  • augmentation de salaire de 500 € bruts annuels (environ 32€ nets par mois avant IR) pour les rémunérations inférieures à 36.000 € (fixe + opportunité cible RVP). Cela concernerait 28% des salariés de LCL

OU

  • augmentation de salaire de 700 € bruts annuels (environ 39 € nets par mois avant IR) pour les rémunérations inférieures à 35.000 € (fixe + opportunité cible RVP). Cela concernerait 20% des salariés de LCL

Indépendamment de cette mesure “collective” ci-dessus, LCL propose aussi :

  • complément de Prime de Partage de Valeur de 400 € (soumise à CSG/CRDS et Impôt sur le Revenu sauf si épargnée sur PEE-PERCOL)
  • prise en charge complète de l’augmentation des cotisations “complémentaire santé obligatoire”
  • revalorisation de la prime transport (article 44 de la convention collective) de 8 à 13 € (15 € si véhicule électrique), de 9,5 à 14 € (16 € si véhicule électrique)
  • Création de mesures socle pour les Techniciens Service Bancaire : 29.350 € en province – 30.350 € en IDF

La direction a confirmé que, contrairement au dire de la DRH du groupe, notre nouveau DG n’a pas piloté cette négociation salariale et reprend les commandes en cours de route.

Même s’il y a du mieux, nous sommes très loin de ce que proposent tous les autres grands groupes bancaires (voir articles antérieurs sur le sujet), y compris nos cousins des caisses régionales du Crédit Agricole qui ont obtenu une augmentation générale des salaires de 1.500 €, mesure fédérale pouvant être complétée par un accord local au niveau de chaque caisse.

FO LCL, comme chaque année, a comparé les salaires médians AFB et LCL (2022), dont voici le résultat par échelons :

  • Echelon D : AFB : 28.262 € – LCL  : 27.345 € = -917 €
  • Echelon E : AFB : 30.358 € – LCL  : 29.200 € = -1.158 €
  • Echelon F : AFB : 31.200 € – LCL  : 30.000 € = -1.200 €
  • Echelon G : AFB : 34.668 € – LCL  : 33.027 € = -1.641 €
  • Echelon H : AFB : 41.000 € – LCL  : 39.000 € = -2.000 €
  • Echelon I : AFB : 51.686 € – LCL  : 47.300 € = -4.386 €
  • Echelon J : AFB : 65.000 € – LCL  : 58.000 € = -7.000 €
  • Echelon K : AFB : 81.164 € – LCL  : 72.401 € = -8.763 €

Au vu des mesures accordées en 2023 et pour 2024 par les uns et les autres, l’écart défavorable avec les autres établissements risque encore de se creuser.

Qu’en pensez-vous ?

Télétravail : Accord reconduit 6 mois !

Comme l’accord Télétravail venait à échéance le 31 décembre 2023, Direction et Organisations Syndicales représentatives (FO LCL, CFDT et SNB) ont convenu de proroger l’accord actuel jusqu’au 30 juin 2024 afin de ne pas bâcler la négociation du futur accord. La Direction s’est engagée à ouvrir cette négociation au plus tard au mois d’avril prochain.

Vous pouvez consulter l’accord ici et le retrouver dans l’onglet “Accords”, “Accords LCL“, puis “Télétravail 2022 reconduit jusqu’au 30 juin 2024”.

FO LCL vous souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d’année, un excellent réveillon de la Saint Sylvestre et vous dit à l’année prochaine !

CSEC du 6 décembre 2023

Ce dernier CSEC ordinaire de l’année fût intense puisqu’était notamment inscrit à l’ordre du jour :

  • la présentation du rapport d’expertise suite au droit d’alerte sur la santé des salariés exercé en mai dernier
  • l’information sur le “contrat de développement 2024”
  • la position de LCL sur l’octroi de jours de CP durant un arrêt maladie (arrêts de la Cour de cassation de septembre 2023)

FO LCL a lu une déclaration en début de séance que vous pouvez retrouver ici.

Pour lire notre flash, c’est là.

Pour savoir “Quel est le secret du Crédit Mutuel, banque préférée des français ?”, cliquez ici.

Pour connaître les réponses de la direction aux questions diverses, c’est là.

Bonne lecture !

Négociation salariale n°3 : FO LCL envoie vos doléances en vue de la négociation du 8 janvier 2024

21 décembre 2023 : Suite aux mouvements de grève qui ont été suivis dans plusieurs caisses régionales du Crédit Agricole, la FNCA (fédération nationale des caisses) a décidé d’accorder une augmentation générale des salaires de 1.500 € à ses 78.000 salariés. Espérons que la direction de Crédit Agricole SA en prenne de la graine. Sinon, un mouvement social est inévitable en janvier prochain.

19 décembre 2023 : Après la réunion du 15 décembre, FO LCL tenait à rappeler des éléments importants expliquant nos revendications en vue de la séance du 8 janvier 2024. Pour lire la lettre ouverte, cliquez ici

15 décembre 2023 : Après le CSEC du 14 décembre, réuni au sujet de la mesure unilatérale de la direction concernant le versement en décembre 2023 d’une PPV de 500 €, LCL revient avec une nouvelle proposition concernant la négociation salariale (hors PPV, donc). LCL propose aujourd’hui :

1,95 % (versus 1,80 % le 8 décembre) répartis entre mesures salariales individuelles (1,90%) et mesures annexes (0,05%).

Dans le détail, LCL propose :

  • 1,85% réservés aux mesures individuelles et mesures socles
  • 500.000 € (soit 0,05% de la masse salariale) pour l’enveloppe égalité femme / homme, ceci représentant un plancher (l’enveloppe égalité femme / homme est décorrélée de l’enveloppe de la négociation salariale et pourrait évoluer lors de la négociation sur le sujet)
  • L’évolution à la hausse de 3 types de mesures annexes (représentant 0,05% de la masse salariale soit 500 K€)  :
    • Les indemnités kilométriques sont revalorisées à hauteur de 100% du barème fiscal
    • Le Forfait Mobilités Durables passe de 300 € à 400 €
    • La prime de transport qui passe de 8,50€ à 13€, et de 9,50€ à 14€.

Pour FO LCL, c’est toujours très insuffisant. Ces 1,95% sont à comparer à ce qui se pratique partout ailleurs. Au-delà des autres banques, qui ont toutes accordées une mesure générale et /ou collective, dont vous pouvez retrouver les détails dans les articles des 29 novembre et 8 décembre sur ce site, d’autres grandes entreprises proposent bien plus. Ainsi, par exemple :

  • Total Energies : 5 % d’augmentation pour environ la moitié des salariés en France + prime avec un plancher de 2 K€ et un plafond de 4 K€
  • AXA : 4% de hausse globale des rémunérations (versus 1,95% chez LCL). 2 % d’augmentation générale pour les cadres, 2,8 % pour les non-cadres

Soutenue par le courriel d’une équipe de salariés, lu en séance et qui reprend, factuellement, l’intégralité des éléments de contexte de cette négociation salariale (à retrouver ici), FO LCL a réaffirmé l’ensemble de ses demandes :

  • Une autre prime pour TOUS les salariés. Tous les salariés contribuent aux résultats de LCL, qui doit absolument reconnaître leur engagement sans faille avec autre chose qu’une mesurette de 500 €.
  • Une augmentation générale. FO LCL n’a rien contre les mesures salariales individuelles. Mais celles-ci ne sont pas exclusives d’une augmentation générale. Par définition, avec les mesures individuelles, de nombreux salariés, n’ayant pas démérité pour autant et contribuant à la réussite de LCL et à la satisfaction client, sont régulièrement oubliés, créant des décalages importants de salaires avec nos concurrents. Et cela ne concerne pas que les oubliés des réseaux. Nous pensons aussi aux POSC et fonctions support de Villejuif ou encore, aux salariés de LCL Mon Contact.
  • LCL décide enfin de répondre à la demande récurrente de FO LCL de revoir le barème des indemnités kilométriques, ainsi que celle concernant le Forfait Mobilités Durables (mais LCL reste très en-deçà de ce que la loi permet) et les frais de transport. Mais il fait l’impasse sur l’amélioration de la participation employeur aux frais de transport en commun, sur l’augmentation du titre restaurant, sur la revalorisation des opportunités cible en € de la RVP, sur la révision des conditions de ressources pour les chèques vacances et le prêt social CLP, ou encore sur les mesures qu’il compte prendre pour neutraliser les importantes augmentations tarifaires de la complémentaire santé et de la prévoyance obligatoires, …

Bref, le compte n’y est pas, loin de là. FO LCL a pourtant rappelé que :

  • L’inflation, si elle ralentit un peu, se situe toujours à un niveau élevé alors que les salaires n’ont pas progressé proportionnellement. Les prix de l’alimentaire ont augmenté de 12% et les prévisions de ceux de l’énergie tablent sur une progression comprise entre 6% et 11% en 2024
  • LCL n’a pas accordé d’augmentation générale depuis 2014, excepté les deux dernières de juillet 2022 et juillet 2023, créant un décalage persistant. Les autres banques ayant toutes octroyées des augmentations générales et / ou collectives cette année, ce décalage va s’accentuer
  • Les résultats de LCL pour 2023 avoisineront probablement le milliard

Après une interruption de séance, la direction est revenue avec … Rien. Ah si ! Avec la promesse d’une discussion concernant la complémentaire santé et la prévoyance, lors de la prochaine séance de négociation, le 8 janvier 2024, mais pas avant. Une promesse, ça fait peu comme avantage.

Pour FO LCL, la coupe est pleine. Oui, nous serons là le 8 janvier, plus déterminés que jamais à défendre au mieux vos intérêts. Mais, d’ores et déjà, si LCL ne revient pas à la table des négociations avec de meilleures propositions, en adéquation avec l’implication de tous, alors nous lancerons un appel à la mobilisation.

Vous êtes prêts à nous suivre ? Faites-le nous savoir sur fo_delegation-nationale@lcl.fr