Alors que le second tour des élections législatives s’est déroulé le 7 juillet et que la France est en attente d’un Premier ministre, plus de 100 chefs d’entreprise ont appelé à diriger autrement, dans une tribune publiée le 12 juillet dans le quotidien “Les Echos”. Les signataires estiment que les entreprises ont une grande capacité à agir face au climat actuel de défiance et de colère.
“Des millions de françaises et français passent une majeure partie de leur temps au travail. Nécessairement, notre manière de diriger, nos pratiques managériales et les conditions de travail que nous proposons, nos pratiques commerciales et nos choix d’investissements ont une influence sur chacun”, écrivent-ils.
“Nous pouvons aujourd’hui faire le choix de mieux répondre à la demande légitime de reconnaissance, de dignité, de responsabilisation et de justice de nos salariés et nos parties prenantes, et contribuer ainsi à la stabilité dont nous avons besoin” ajoutent-ils.
Pour y parvenir, les pistes avancées sont notamment : un meilleur partage des richesses produites par les entreprises, la promotion de la démocratie en entreprise, la transformation de l’entreprise en “réel lieu d’inclusion et de mixité”.
FO LCL souscrit pleinement à cette tribune. LCL et/ou le Crédit Agricole en sont-ils signataires ? Nous le demanderons.
Nous avons d’ailleurs interpellé les 5 membres du COMEX de LCL, lors du dernier CSEC sur ces questions. Nos dirigeants ont une grande part de responsabilité du climat social actuel. A son arrivée chez LCL, Serge MAGDELEINE s’était dit préoccupé par la fracture sociale de la société, et espérait qu’elle ne rentre pas dans les entreprises. Mais elle y est déjà, surtout à cause de leurs dirigeants, dont l’unique motivation est l’appât du gain et du “toujours plus”.
Comment pourrait-il en être autrement quand, dans un groupe qui engrange, chaque année, des milliards de bénéfice, on refuse une augmentation générale des salaires, sous prétexte que les résultats sont incertains, on supprime des emplois en catimini, afin de gagner sur la masse salariale au détriment des conditions de travail des salariés de plus en plus pressurés.
Le progrès social est une notion qui semble avoir été abandonnée par nos dirigeants et nos politiques, sauf pour eux-mêmes. C’est certainement ce qu’ont souhaité exprimer des millions de françaises et français au travers de leur vote lors des dernières élections.
Un autre monde est possible. Encore, faut-il le vouloir.
Retrouvez ci-dessous une vidéo de FO relative à la smicardisation de la France :