La première séance de négociation sur les salaires vient de s’achever. Elle s’inscrit dans la continuité de l’étude comparative des rémunérations chez LCL, dont les résultats ont été communiqués vendredi soir (voir notre article dédié “Étude comparative des rémunérations chez LCL avec celle du marché”). Rappelons que ce “benchmark des rémunérations” avait été promis par Serge Magdeleine, à son arrivée, pour contrer l’appel à la grève, lancé pour le 8 février 2024, face aux faibles mesures salariales proposées alors (fin décembre 2023, PPV 500 € et aucune augmentation générale).
Pour l’instant, la direction n’a fait aucune proposition. FO LCL, en revanche, a rappelé le long passé sans aucune augmentation générale (8 ans, de 2014 à 2021), ceci décalant toujours un peu plus LCL par rapport au marché bancaire, en termes de rémunération. Face à ce constat posé de longue date, les mesures socles ont permis de réduire un peu l’écart. Mais pas pour tous et pas complètement. Et puis, ces mesures ne sont que des garanties minimales. Quid de vraies augmentations régulières et pérennes ?
FO LCL a rappelé que, sur bien des points, la direction a régulièrement des difficultés à desserrer les cordons de la bourse : titres restaurant, chèques vacances, indemnités kilométriques, indemnités d’équipe d’appui, frais de garde, … La liste est longue de tous ces “accessoires” rarement revalorisés, ou trop peu, et qui ne permettent plus de faire face aux dépenses quotidiennes.
Remettons l’église au centre du village : la négociation sur les salaires est faite pour négocier d’abord et surtout les salaires. Ce qui n’empêche pas de revendiquer aussi le reste.
Après avoir lu une déclaration qui reprend le contexte de cette négociation, et que vous pouvez retrouver ici, FO LCL a clairement exposé ses revendications :
- une augmentation générale : pour FO LCL, le seul moyen de revenir dans le marché et s’y maintenir, c’est d’avoir des augmentations générales régulières
- une Prime de Partage de la Valeur, mouture 2024 (possibilité de placer sur épargne salariale) : deux PPV, entre décembre 2023 et septembre 2024, représentant moins de 1.000 euros, c’est trop peu, au regard de l’investissement de chacun. Cet engagement a permis de hisser LCL de nouveau sur la première marche du podium du meilleur service client de l’année quand même !
- une revalorisation significative des abondements, notamment sur le PEE, toujours moins attractifs chez LCL que dans le groupe
Mais nous avons aussi demandé la révision de nombreux accessoires :
- le Forfait Mobilités Durables : inclure le co-voiturage, supprimer la limite des 15 kms, revoir les montants à la hausse et inscrire la possibilité de cumuler avec la prime de transports de la convention collective, …
- l’augmentation de la participation aux frais de transport (actuellement de 50%)
- l’augmentation de la valeur faciale des titres restaurant
- etc
La direction a confirmé que cette négociation serait l’occasion d’évoquer les premières mesures de convergence, en lien avec le benchmark, et ce, dès la prochaine séance de négociation.
FO LCL a rappelé que, chaque année, le Crédit Agricole rachète des millions d’actions pour ensuite les détruire : c’est ainsi que 210 M€ sont partis en fumée en 2024. En 2021, le groupe a même détruit plus d’un milliard d’euros en annulant plus de 87 millions d’actions !
Il est temps que LCL et le groupe CASA partagent un peu mieux la valeur avec les salariés de LCL qui créent cette richesse.
Prochaine réunion le 4 décembre.
@suivre.